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Ailleurs

 

Je t'ai parlé, de ces mots que je ne saurais dire,

et je ne le savais pas

 

Tu m'as retrouvé sans même un rendez vous, on ne s'étais jamais vu

mais l'on se connaissait

 

Je t'ai appelé, silencieuse

Tu es venu me chercher, sans me reconnaître,

devinais tu qui je serai ?

 

Lorsque tes yeux sont ouvert et que ton corps reste immobile,

seul le temps te déplace

 

Parfois tu visites mes rêves animés, dont je ne garde que quelques couleurs

 

Quels sont les espaces où l'on se retrouve sans le savoir,

Lorsque l'on ignore exister ailleurs ?

Quels sont les espaces où l'on se retrouve sans le savoir,

Lorsque l'on ignore exister ailleurs ?

 

Quel curieux sentiment de s'être déjà touché

Là ou personne ne nous avait touché.

Devinais-tu qui je serais ?

Ta Bouche

 

 

Sur ma bouche le miel

Camouffle les félures

Tapisse les rafflures

masque les bavures

 

Ma bouche t'appelle

dans mon gillet mauve

je mange une guimauve

trop sucrée

 

Ma bouche ingère

Au hasard du chemin

Des feuilles et de la terre

j' étouffes mon chagrin,

 

Ma bouche se tache,

de confiture de murmures

Que je planque sous ma coiffure

 

Mais ma bouche se gerce

D'injures, de griffures,

De brûlures, de censures

 

Ta bouche on me dit, ta bouche on me dit ta bouche

 

Ma bouche déplore

Leur tendresse de sourd

Pas un ne s'attarde

Au delà des contours

 

 

Ma bouche d'enfant

En vient à maudir

Ce monde de grand

Cet Infini soupir

 

Ta bouche on me dit, ta bouche on me dit ta bouche

 

Et ma bouche, on essuie ma bouche,

on frotte ma bouche, on giffle ma bouche,

on embrasse ma bouche, on force ma bouche...

 

Tu as rencontré ce corps

Cette ombre allongée, mon décor

Tu l'as contournée nu pied

Avant de t'y promener

 

Une plume qui danse, si dense

Quelle pèse

Elle presse ma poitrine

Marmelade sanguine

 

tu ne l'as pas fait exprès, je le sais

tu ne l'as pas fait exprès

 

T'as voulu épargner cette ombre

Pour finalement t'y confondre

Te réveiller sur mon corps défait

Déjà mort de t'avoir respiré

 

tu ne l'as pas fait exprès, je le sais

tu ne l'as pas fait exprès

 

«Pourquoi as-tu posé ton ombre

sur mon chemin sans encombre ? »

elle trainait dans la flaque

Ou nageaient des poissons rouges

Hémoglobine ou vin rouge ?

 

tu ne l'as pas fait exprès, je le sais

tu ne l'as pas fait exprès

 

Tu as pressé ma poitrine,

Marmelade sanguine

Que je tartine le matin

Et je ravale ce vieux chagrin

Que je digère de lendemain, en lendemain, en lendemain 

Marmelade sanguine

Parmi les crocodiles

 

 

Ta tête mal faite ne supporte pas le gêle

Les cerisiers fleurissent sous tes yeux soulagés

Tu sentais ton corps se durcir tant le froid persistait

 

Naissaient en toi des bruits et soubressauts,

Un profond sommeil, des morceaux d'oiseaux

du bleu et de la pluie, du gris soucis de perdrix

 

Tu écris des fables

Que tu enterres dans le sable

Et plonges sous l'eau, derrière les roseaux

 

Tes yeux plein de sommeil

Avaient déjà débordé

De tes rêves indociles

Régalant les crocodiles

Miam miam miam

 

Il y a le jour pour que soupir la nuit

Il y a le jour pour que soupir la nuit

Il y a le jour pour que soupir la nuit

Sous les vagues de minuit

 

Sous les vagues de minuit

J'ai cherché une main

Qui connaissait ces fonds

Nulle autre que la mienne

Ne me tendit les doigts

C'est déjà ça

 

L'eau immite la bille noire

Et jaune qui compose

Selon la saison

Les pas derrières

N'inquiètent que celui qui espère

Découvrire le drame

Polarité d'une larme

Triste qui me plait

 

Qu'espères tu trouver au fond de la forête avant que les autres ne s'en chargent

Qu'espères tu trouver au fond de la forête avant que les autres ne s'en chargent

 

 

Cette terre n'est que cotton,

douce et enlaçant

chaque pensée confuse,

ma marche peine

à progresser

Dans la vallée

 

Un trou qu'il me reste à forer

deterrer ou enterrer

Qu'est ce qui me mène

Les pas derières

n'arlertent que celui qui espère

Être contempler,

ne pas se retourner

Desfois qu'il n'y aurait que sa trace

 

Qu'espères tu trouver au fond de la forête avant que les aurtres ne s'en chargent

Qu'espères tu trouver au fond de la forête avant que les aurtres ne s'en chargent

 

 

Les encres n'aspirent qu'à crocher

Les morceaux de mon corps

Semé parmis les algues

Pour alleger la nage

Et laisser dans les abisses

Quelques indices

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